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L'espérance de vie des personnes âgées atteintes du syndrome de glissement

  • Photo du rédacteur: L'équipe de Famillys
    L'équipe de Famillys
  • 13 mars
  • 10 min de lecture

En moyenne, les personnes âgées atteintes du syndrome de glissement ont une espérance de vie de 2 semaines en moyenne au moment du diagnostic. En France, le syndrome de glissement touche environ 1 à 4 % des personnes hospitalisées, en particulier celles de plus de 70 ans. Il est en revanche extrêmement rare chez les jeunes, souvent confondu à des troubles psychiques graves, comme une dépression sévère.

Les personnes atteintes de ce syndrome de glissement se laissent mourir, c'est une forme de renoncement à se battre, un suicide inconscient qui peut être très rapide et relativement complexe à prévenir. Le décès de la personne senior atteinte du syndrome de glissement en quelques semaines est une conséquence cruellement terrible vécue régulièrement en clinique ou à l'hôpital par les familles. Le processus de déclin peut aller de quelques jours dans le pire des cas à un mois mais heureusement cela est réversible si l'on réalise un diagnostic précoce et une intervention rapide. Au début de la dépression profonde, on constate une perte de motivation et un repli sur soi : la personne souffrante atteint un état d'abandon aiguë où elle refuse totalement de s'alimenter, de boire ou de participer à des activités sociales. Ce comportement dépressif peut être lié à un déclencheur comme un grand sentiment de désespoir ou à un choc émotionnel important qu'elle vient de traverser. Cela entraîne des carences nutritionnelles et une déshydratation qui aggravent son état général à la fin. Ce syndrome est une urgence médicale pouvant entraîner la mort. Il est crucial de consulter, mobiliser un soutien médical, psychologique et social dès l'apparition des symptômes de glissement pour tenter d'inverser la situation et entrevoir une guérison.


Personnes âgées atteintes du syndrome de glissement
L'espérance de vie des personnes âgées atteintes du syndrome de glissement

Qu'est ce que le syndrome de glissement ?

Le syndrome de glissement, dont le tableau clinique a été à l'origine défini par monsieur Jean Carrié et également connu sous le nom de syndrome de désadaptation, est un état médical de grande déstabilisation qui survient principalement chez les personnes lorsqu'elles connaissent une détérioration soudaine de leur état de santé général. Sa définition se caractérise par une perte brutale de capacités fonctionnelles, telles que la mobilité, la cognition et l'autonomie. Cette notion selon son auteur s'associe à un déclencheur souvent en réaction à un traumatisme passé : des événements stressants inhabituels tels qu'une hospitalisation prolongée au sein d'un EHPAD, un déménagement non désiré, un changement d'environnement ou une maladie grave. Les symptômes du syndrome de glissement incluent ainsi la confusion associée à la faiblesse musculaire, une fatigue généralisée, la déshydratation, la perte d'appétit et une augmentation de la dépendance aux soins.

Il nécessite une évaluation associée à une attention médicale immédiate pour stabiliser rapidement la condition et mettre en place un plan de réadaptation approprié car l'espérance de vie des personnes âgées atteintes du syndrome de glissement est très courte.


Quels sont les symptômes du syndrome de glissement ?


Voici les symptômes qui permettent de diagnostiquer le syndrome de glissement et de rapidement prendre des mesures équilibrées afin de rallonger l'espérance de vie du patient atteint du syndrome de glissement :

  • une perte d’autonomie subite généralisée qui peut avoir des causes variées et des conséquences profondes suite à un choc traumatique, un événement traumatisant, comme le décès d’un proche ou une hospitalisation. Elle traverse un épisode difficile qui peut déclencher un effondrement psychologique, menant à une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes.

  • un comportement inhabituel que l'on compare parfois à une démence ou un trouble neurologique brutal, affectant la mémoire, le jugement et les capacités motrices.

  • Refus alimentaire : on constate en clinique un refus de s’alimenter correctement, d’ouvrir la bouche ou même de déglutir, avec des risques d’anorexie et de dénutrition ;

  • Déclin physique : il se caractérise par un refus de bouger ou de se lever ; le manque de mouvement et de soins de base provoque une atrophie musculaire rapide, la masse musculaire fond littéralement. L'immobilité peut également entraîner des infections respiratoires ou urinaires, tandis que le manque d'hygiène amplifie les risques d'infections cutanées et autres complications. Le syndrome de glissement peut s'accompagner d'une immobilité prolongée entraînant des escarres et une perte de poids due à une mauvaise alimentation.

  • une absence de soif menant à une déshydratation ;

  • Signe de mutisme, un repli sur soi voire un isolement brutal : un refus de communiquer est souvent observé. La personne se replie sur elle-même, évitant les interactions sociales. Elle traverse un isolement social quasi total qui peut être renforcé par un sentiment d'abandon ou de peur, et peut parfois se manifester par une agressivité envers les proches. Les liens sociaux disparaissent petit à petit.

  • Anxiété, angoisse, dépression et désir de mort : Ces symptômes psychologiques qui s'apparente à une tendance dépressive sont au cœur du syndrome. La personne peut souffrir d'une peur profonde de l'avenir, d'un sentiment de vide, ou d'une perte totale d'intérêt pour la vie. Ces troubles aggravent l'état de santé général et nécessitent une prise en charge médicale spécifique et psychologique urgente.

  • Des signes d'une fatigue généralisée et très marquée apparaissent, allant même jusqu'à une fatigue extrême : le syndrome de glissement se manifeste par une inertie marquée. La personne reste au lit, incapable de mobiliser ses forces physiques ou mentales pour se lever, accomplir des tâches simples ou se battre tout simplement contre l'accumulation de problèmes. Ce repos prolongé peut également entraîner des complications comme des escarres ou des infections.

  • une opposition face aux soins du médecin traitant ou lorsqu'elle refuse l'intervention d'un gériatre ;

  • une apathie, une grande passivité, une perte de motivation : cet état d'apathie se manifeste par un désengagement total, où la personne cesse de s'alimenter, de boire la moindre goût d'eau ou le désir de participer à des activités essentielles du quotidien ou équivalent. Cet état peut être déclenché par un choc émotionnel ou une souffrance psychologique profonde, conduisant à une spirale de négligence personnelle et de dégradation rapide de la santé physique.

  • une agressivité peut poindre dans certaines situations où elle refuse les contacts alors même que cela ne s'était jamais produit auparavant.


Quel type d'hébergement pour un proche âgé atteinte de syndrome du glissement ?

Il faut dans un premier temps parvenir à soigner très rapidement la personne atteinte du syndrome de glissement. Comme nous vous l'indiquons plus haut dans cet article, il vaut mieux agir très vite pour prévenir le déclin potentiel avant qu'il ne soit trop tard. Si cet état n'est pas rapidement soigné, si un traitement n'est pas mis en place dès le début avec un médecin, la personne décède en quelques jours seulement en abandonnant totalement toute volonté.

Une fois la personne bien soignée et en voie de guérison, il existe alors deux types d'établissements en France pour accompagner les seniors qui ont eu un syndrome de glissement ou équivalent :

  • Les Ehpad ou maison de retraite qui sont des structures médicalisées en psychiatrie et peuvent accueillir parfaitement tout profil de patient atteint de démence et leur prodiguer des soins médicaux spécifiques.

  • L'entrée en familles d'accueil pour personnes âgées peut être une autre solution. Souvent d'anciens aides-soignants, les familles d'accueil sont des structures d'hébergement agrées pour seniors dépendants par les Présidents du Conseil Départemental qui sont souvent situées dans des environnements plus familiaux et confortables que les maisons de retraite traditionnelles. Cet encadrement plus chaleureux peut permettre d'éviter une possible rechute et donc d'augmenter l'espérance de vie de personnes susceptible de faire un syndrome de glissement.


Pour en savoir plus sur cette solution d'hébergement à taille humaine (limitée à 3 accueillis au maximum) que nous plébiscitons, inscrivez vous ci-dessous ou à cette page ici et un conseiller Famillys vous donnera toutes les informations nécessaires pour la recherche et une prise en charge de votre proche.



Quelle prise en charge rapide pour retrouver la motivation et le goût de vivre dès l'apparition du syndrome de glissement chez une personne ?

Retrouver la motivation peut être un processus complexe lors d'un syndrome de glissement, c'est d'ailleurs une des clefs essentielles. Dans le paragraphe qui suit, voici quelques exemples de pistes concrètes qui pourraient aider le sujet dès l'apparition des premiers troubles psychiques exprimés :

  • Fixer des objectifs clairs et réalisables : Il est important pour cette personne de définir des objectifs précis et mesurables à atteindre, définir un cadre clair et factuel comme marcher 30 minutes trois fois par semaine pendant un mois. Cela lui permet de rester concentrée et de visualiser des progrès concrets, étape par étape.

  • Créer une routine structurée : Une routine est un facteur qui pourrait l'aider à intégrer à son domicile des activités enrichissantes dans son quotidien, comme la méditation, la lecture ou l'exercice physique. Cela lui donnerait une structure et l'encouragerait à surmonter la procrastination en déclenchant une humeur positive, selon certains psychologues.

  • Revenir à ses passions originelles : Cette personne pourrait chercher à se reconnecter à ce qui la fait vibrer dans sa jeunesse, que ce soit un désir exprimé, une ancienne passion ou une nouvelle activité à explorer. Par exemple, si elle aimait la musique classique ou lire certains auteurs de romans policiers auparavant, jouer d'un instrument ou créer des playlists inspirantes pourrait raviver son énergie avec des effets positifs à moyen et long terme.

  • Trouver du soutien autour d'elle : En partageant ses sentiments avec ses proches ou en travaillant avec un coach, un psychologie ou un thérapeute, elle pourrait bénéficier d'un éclairage nouveau sur ses blocages, un conseil pour répondre à ses questions et découvrir des perspectives motivantes. Les encouragements externes exprimés par les aidants familiaux ou les soignants renforceraient son sentiment d'accomplissement.

  • Célébrer ses progrès : Chaque petite victoire quotidienne est un pas énorme vers la guérison qui pourrait être valorisée comme il se doit. Un moment de reconnaissance ou une récompense symbolique l'aiderait à cultiver un sentiment de réussite particulier et à poursuivre ses efforts pour se battre et retrouver la forme.

  • Prendre du repos et du recul : attention à la bonne temporalité des efforts ! Il serait essentiel qu'elle s'autorise des pauses pour se ressourcer. Le repos pourrait l'aider à recharger ses batteries mentales et physiques, lui donnant conseil utile et l'énergie équilibrée nécessaire pour reprendre ses activités avec enthousiasme et détermination.


Approches thérapeutiques autour de la pathologie

Une prise en charge pluridisciplinaire et équilibrée est essentielle pour traiter et stabiliser l'état du patient qui traverse des jours particulièrement difficiles. Cela inclut 3 dispositifs parallèles :

  • Aide d'une équipe médicale dédiée sur des thèmes propres aux sujets de : Réhydratation, alimentation adaptée et traitement des infections ou équivalent.

  • Accompagnement en service de psychiatrie : Thérapie pour traiter la dépression et le traumatisme déclencheur, le sentiment suicidaire, la mise en retrait et l'anxiété vécue.

  • Mobilisation sociale de la famille et des amis : Implication des proches et des soignants pour recréer un environnement stimulant et rassurant, des liens sociaux pour générer une humeur joyeuse.

Ces informations sont issues de publications médicales et d'articles spécialisés sur ce concept, comme ceux disponibles sur le site internet Cairn.info et les analyses d'auteurs professionnels comme le Docteur Julie Monnoye ou Catherine Wieder.

Quel éclairage pour la conduite des soins ? Le parallèle entre le syndrome de glissement et la dépression du nourrisson n’est pas seulement une vision théorique. Il permet de mieux orienter la conduite des soins. S’occuper d’un bébé qui présente une dépression anaclitique ou d’une personne âgée qui fait un syndrome de glissement n’est pas une démarche aisée. Les soignants prennent la place d’un objet défaillant, d’une famille absente. L’image des patients glissants est traumatique, elle peut sidérer la psyché ou coincer l’intervenant dans une culpabilité impossible à mettre en mots.

CONCLUSION

Vous l'aurez compris, les personnes âgées atteintes d'un syndrome de glissement doivent être rapidement diagnostiquée et soignée en leur redonnant goût à la vie ce qui est très compliqué. La pathologie a une évolution souvent extrêmement rapide et sévère qui peut surprendre l'entourage. Lorsque la maladie n'est pas prise en charge avec de bons conseils avisés d'entrée de jeu, elle conduit à une détérioration rapide des fonctions vitales pouvant entraîner la mort en quelques jours. L'espérance de vie des personnes âgées touchées dépend de nombreux facteurs, notamment la sévérité du syndrome, l'état de forme du patient avant son apparition, ainsi que la rapidité et la qualité des interventions médicales, psychologiques et sociales.

Facteurs déclencheurs et causes influençant l'évolution du processus autour du syndrome :

  1. Prise en charge précoce : Lorsqu'un diagnostic médical est posé rapidement et qu'un soutien psychiatrique intensif est mis en place par une équipe soignante experte, il est possible de ralentir la progression du syndrome et d'améliorer les perspectives de survie. Cela peut inclure une réhydratation, un soutien nutritionnel pour une alimentation équilibrée, une mobilisation physique et un accompagnement psychologique.

  2. État de santé préexistant : Une personne est dite polypathologique lorsqu'elle souffre de plusieurs maladies chroniques simultanément. Ce terme est souvent utilisé pour décrire des patients qui présentent au moins deux ou trois pathologies chroniques, comme le diabète, l'hypertension, l'insuffisance cardiaque ou des troubles respiratoires. Ces maladies peuvent interagir entre elles, rendant la prise en charge médicale plus complexe. Les patients qui souffrent déjà de maladies psychiques chroniques ou de fragilités physiques (par exemple, des troubles cardiaques ou une faiblesse musculaire) sont généralement plus vulnérables, avec des risques de chutes à leur domicile pouvant engendrer une fracture ou une décompensation physiologique. Par voie de conséquences, elles ont une espérance de vie réduite dans le cadre de ce syndrome de glissement.

  3. Soutien familial et social : Un environnement aimant et solidaire joue un rôle crucial dans la récupération. Les proches aidants peuvent contribuer à alerter, à motiver le patient, à veiller à ses besoins fondamentaux et à maintenir un contact humain essentiel dans la prévention du syndrome. La mise en place d'une service de téléassistance permettra d'intervenir dès le moindre signe inhabituel si un déménagement vers un établissement n'est pas déjà en cours.

  4. Accès aux soins appropriés : L'accès à une équipe de professionnels de santé expérimentés et à un soutien pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues) est déterminant pour améliorer les chances de stabilisation de la pathologie ou de récupération.


En l'absence de toute intervention équilibrée et spécifique, le syndrome de glissement peut conduire au décès en quelques semaines à quelques mois, surtout en raison de complications comme la déshydratation, les infections ou l'atrophie musculaire sévère. Toutefois, les patients bénéficiant d'un suivi intensif, d'un traitement adapté peuvent parfois retrouver une certaine stabilité et améliorer leur humeur, même si cela reste un défi majeur et fragile.

Une fois le syndrome de glissement soigné, il est préférable de penser à organiser un déménagement si ce n'est pas déjà le cas, lui trouver un hébergement qui permette à la personne de ne pas être seule à son domicile (équipement d'une téléassistance à défaut). Il vaut mieux rester à ses côtés comme on le ferait avec un enfant pour lui prodiguer l'attention indispensable à son bien-être.

 
 
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